Un peintre qui ne sait pas - ou ne veut plus - transformer son art et sa notoriété en ressources financières, une épouse dont l'amour résiste de plus en plus mal aux difficultés matérielles, un amateur de la peinture contemporaine et de la beauté féminine prêt, moyennant quelques accommodements avec la vertu de l'une et l'honneur de l'autre, à secourir l'artiste ...jusqu'à imaginer une machination redoutable. Pour le sauver ou pour le perdre ?

Par delà cette trame dont l'apparent classicisme est à peine troublé par un curieux chien philosophe ponctuant chaque étape du récit à la manière du chœur antique, Pierre de La Coste nous invite à une double réflexion.

Réflexion sur la création aujourd'hui : pour le personnage du peintre travaillant à sa grande œuvre, La Parade nuptiale , comme pour l'auteur du roman lui-même recourant ici aux nouvelles possibilités offertes par l'Internet et le multimédia.

Réflexion, sous le masque de la fiction, sur l'identité, puisque l'artiste Fred Forest et l'expert Ghislain Mollet-Viéville ont accepté de prêter leur nom à des personnages de roman et à une histoire sans rien de commun - ou si peu ?- avec leur propre vie.

De ce point de vue, "Qui veut tuer Fred Forest?" renvoie à l'œuvre fameuse de Magritte : le Fred Forest du roman n'est pas Fred Forest, comme la pipe du tableau n'est pas une pipe !